LE MOTIF EN PHOTOGRAPHIE

 

 

Une juxtaposition d’éléments

 

Le motif, en photographie, est, comme le rythme (voir article sur ce sujet), basé sur le principe de la répétition d’éléments.

Mais contrairement au rythme, cette répétition n’est pas linéaire, elle n’emmène pas le regard d’un point à un autre mais l’invite à se perdre dans l’image, à chercher des détails, à établir des correspondances.

Il y a deux façons de distinguer le motif du rythme.

La première consiste à considérer qu’il s’agit d’un rythme mais avec trop d’éléments pour pouvoir suivre leur répétition. Il s’agit donc là d’une question de nombre (multitude) et d’échelle.

Sur ces photos, par exemple, on perçoit bien cette différence : sur la première le nombre limité de pavés permet de trouver un certain rythme, mais sur l’autre photo, le trop grand nombre de tuiles l’en empêche.

La deuxième façon part du constat que les éléments ne se succèdent pas, mais se juxtaposent.

 

C’est le nombre d’éléments dans l’image qui le caractérise

 

La capacité première d’un motif étant donc de remplir l’espace, plus le cadrage sera serré, plus la composition sera efficace. Et si aucun autre élément ne vient s’insérer dans le cadre, l’image sera toujours perçue comme une partie d’une zone plus importante.

Et plus il y a d’éléments pour la même surface, c’est à dire plus il est difficile de les reconnaître, plus l’image prendra l’apparence d’un motif.

Dès que les éléments ne sont pas distinguables du tout, on passe de l’état de motif à celui de texture.

Ce qui fera l’objet du prochain article !